(1368 environ)
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d'années après la réunion du bourg Saint-Sauveur à
la ville comtale, le troisième agrandissement eut lieu vers 1368, toujours
sous la reine Jeanne. Par suite de cette réunion, la ville formait au
nord-ouest, une échancrure ou angle rentrant qu'on fut bien aise de faire
disparaître d'autant mieux que les habitants de la ville archiépiscopale
ou des tours, abandonnant journellement leurs demeures pour se soustraire aux
ravages des troupes de Louis d'Anjou qui infestaient le pays, il devenait urgent
de leur procurer de nouvelles habitations auprès de l'agglomération
principale. A cet effet, le rempart fut étendu depuis l'extrémité
septentrionale de la rue des Guerriers et dans la direction du couchant, jusqu'à
la tour dite Tourreluco, qui a servi longtemps de poudrière et
qui subsiste encore, d'où on le fit contourner vers le midi jusqu'à
la porte actuelle des Cordeliers. C'est là qu'on avança cette
nouvelle porte, en remplacement de celle des Anglais ou de Saint-Jacques-des-Pèlerins
1, qui existait
depuis un peu plus d'un siècle, et cette nouvelle porte prit bientôt
après le nom de porte des Cordeliers. Elle est encore dans son état
primitif, ce qu'il est facile de reconnaître par son arceau en ogive.
Le rempart fut ensuite continué vers le midi jusqu'à la rue de
la Sainte-Baume d'où, se recourbant le long de cette rue, il vint rejoindre
l'ancien au coin supérieur de la place des Tanneurs, là où
se trouvait, avons-nous dit 2,
la tour de la Tannerie.
Par cet agrandissement , les anciens bains romains nommés plus tard de
l'Observance ou de Mayne et le faubourg des Anglais furent renfermés
dans la ville qui s'accrut des rues suivantes :
1 Voyez ci-dessus, pag. 188 et 190. Retour
2 Voyez ci-dessus, pag.
188, note 3. Retour